Cenicien

   Entrer à Cenicien ne posa pas le moindre problème à David. Visiblement, la seule protection de la ville consistait en la présence des dragons. Les habitants de Cenicien regardaient passer le jeune chevalier avec un étonnement non dissimulé : en effet, avec sa cotte de mailles et sa tenue noire, il détonnait parmi toute cette foule vêtue de rose. Il commença à comprendre l'air de commisération que lui avait jeté Osanne lorsqu'il avait parlé de sa mission : si la princesse Elisa - ou son père - avait le caprice de forcer tous les habitants de la capitale à s'habiller comme elle, elle pouvait rivaliser de folie avec Alexis VI. David soupira intérieurement : si tel était le cas, leur situation, à Tréven, Crepkott, Tatiana et lui-même, n'allait pas être simplifiée.
   Le palais n'était même pas gardé. Au cours de ses missions, David avait été amené à visiter plusieurs palais et, malgré sa distraction, il avait réussi à en retenir une architecture générale pour trouver la salle du trône. Le palais d'Irrymation ne fit pas exception. L'huissier à la porte - laquelle était ouverte - le laissa passer sans commentaire ; on aurait même dit qu'il ne l'avait pas vu.
   A peine David fut-il entré dans la pièce qu'une voix perçante s'exclama :
    - Père, père ! Je le veux, donnez-le-moi !
   Abasourdi, David mit un certain temps à réaliser qu'on parlait de lui. La voix appartenait à une mince jeune fille blonde, bien sûr vêtue de rose. Elle tirait avec insistance sur le bras d'un homme dans la force de l'âge, qui endurait cela avec patience.
    - Le roi Zarastra IV, s'il vous plaît ? demanda David, pressé d'en finir au plus tôt.
   L'homme en face de lui eut un mince sourire.
    - C'est moi, dit-il. Et vous êtes ?
    - Je représente le roi Alexis VI.
    - Père ! Me le donnez-vous ? s'écria la jeune fille, impatiente.
    - Voyons, Elisa, du calme, fit Zarastra IV d'une voix douce. Cet homme est l'émissaire de ton fiancé. Il ne peut devenir ta chose.
   La jeune fille s'enferma dans un silence boudeur, puis soudain, ses yeux s'arrondirent.
    - Père ! Il ose défier la loi ! Il n'est pas vêtu de la bonne couleur. Je vais ordonner aussitôt sa décapitation.
   Zarastra IV rattrapa sa fille avant qu'elle n'ait pu sortir. Il constata avec soulagement que le chevalier n'avait pas frémi à cette menace. Il attendait, très calme, comme s'il était habitué à de tels éclats.
   David frémit en lui-même. Elisa était pire que Alexis VI. Il préférait ne pas penser à ce qu'allait faire l'association des deux. Il en était sûr, Tatiana n'arriverait plus raisonner son frère.
   Pendant ce temps, Zarastra IV parlait à sa fille, semblant lui faire oublier ses idées meurtrières.
    - Chevalier, vous venez sans doute annoncer l'arrivée d'Alexis ? demanda aimablement Zarastra IV.
    - Euh... non, fit David, terriblement embarrassé. Il... hem... il y a eu un tournoi récemment et le roi, fatigué, se repose. Mais son impatience de rencontrer sa promise est si grande qu'il m'a demandé de la lui ramener.
   Le jeune chevalier espérait sincèrement que ce mensonge suffirait. Zarastra IV haussa les sourcils, plus surpris par l'escorte pour sa fille que par la situation. Mais la princesse, impétueusement, s'élança en avant :
    - Mais il est blessé, peut-être ? Vite, vite, partons, que je puisse le soigner !
   Zarastra IV remarqua l'air désemparé de David et décida de venir à l'aide du jeune chevalier.
    - Voyons, Elisa, Alexis ne désire certes pas que tu le voies dans cet état de faiblesse. Néanmoins, va commencer à préparer tes bagages.
   La princesse s'en alla presque en courant et Zarastra se tourna de nouveau vers David, tentant de cacher son souci. Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour excuser sa fille, le jeune chevalier l'arrêta.
    - N'en faites rien, Votre Majesté, prévint-il. Je sais ce qu'il en est.
   Zarastra IV lut dans les yeux bleus de David et soupira, abandonnant subitement son masque.
    - Tout va empirer à Arasourdie, murmura-t-il.
   David haussa les épaules d'un air fataliste.
    - Tréven et moi aurons plus de travail, voilà tout, fit-il seulement.
    - Forgefeu m'a dit que quelqu'un allait me parler au sujet des dragons. Je suppose qu'il s'agit de vous ?
    - Oui. Alexis VI désire un dragon. Je refuse de vous prendre un de vos compagnons.
    - Je comprends. Des esprits chagrins diraient que vous avez choisi la solution de facilité.
    - Forgefeu m'a promis son aide si je pars à Draconiskaïa.
   Le roi regarda attentivement le jeune chevalier devant lui. Visiblement, cet étranger connaissait les risques et il était prêt à les braver. Il laissa échapper un soupir.
    - Je vous donnerai le meilleur de mes chasseurs, dit-il. En attendant, choisissez une des chambres au bout du couloir.
   L'audience était terminée. David salua sobrement, alla vérifier que Furiande était bien installé, puis s'occupa de son propre logement.
   Quand il ouvrit la porte de la suite qu'il avait choisie selon sa position stratégique, il y trouva une jeune femme ligotée à l'un des piliers du lit à baldaquins. Etonné, il haussa les sourcils. Il fit deux pas en avant, dégaina son couteau à large lame et entreprit de couper les liens. La jeune femme s'agita.
    - Non ! protesta-t-elle. Je suis folle... Folle...
   David s'arrêta un instant, lui leva le menton pour l'examiner, notant la lueur inquiète au fond des yeux gris, puis pencha de nouveau la tête.
    - Ce n'est pas mon impression, répondit-il sobrement.
    - Mais s'il vous trouve ici...
   David n'eut pas le temps de demander qui était le " il " en question : la porte se rouvrit et un pas résonna derrière lui.
    - Mais que faites-vous donc ? s'exclama une voix masculine. Vous êtes fou !
   David acheva calmement de couper les liens et pivota sur ses talons. Contre son bras, il sentait trembler la jeune femme, d'un autre tremblement que le précédent. Lui-même se sentait atteint d'une étrange fièvre face au mince jeune homme blond qui se tenait devant lui.
    - Elsbeth est folle, expliqua le nouveau venu en faisant un pas vers la jeune femme.
   Celle-ci recula d'autant, se coulant derrière David, appuyant sa fine main sur l'épaule du jeune chevalier. David prit sa respiration et sa façon de carrer les épaules suffit à montrer au jeune homme blond qu'il avait pris Elsbeth sous sa protection. Le nouveau venu eut l'air furieux.
    - Je suis, déclara-t-il avec emphase, premier conseiller du roi Zarastra IV, favori de la princesse Elisa et époux d'Elsbeth ici présente.
    - Ravi de le savoir, rétorqua David, imperturbable. Je suis le chevalier David Dhenry, émissaire spécial du roi d'Arasourdie, Alexis VI, et je m'arroge le droit de prendre cette chambre, avec la jeune femme que j'y ai trouvée.
    - Elsbeth est folle ! répéta le jeune homme blond. Il faut l'attacher et la fouetter régulièrement. Elle a de nombreuses pulsions homicides.
   David sentait bien que Elsbeth tremblait de retenue derrière lui, mais il avait également envie d'attaquer l'arrogant petit coq qui lui faisait face. Il se força à ranger son couteau, puis fixa le jeune homme de ses yeux si bleus.
    - Je ne vous retiens pas, dit-il calmement. Vous devez être quelqu'un de très pris, surtout si la princesse Elisa vous honore de ses faveurs...
    - Que veut Alexis VI au royaume d'Irrymation ? demanda hautainement le jeune homme.
   David ne répondit rien, se détournant légèrement pour entourer les épaules d'Elsbeth de son bras.
    - Arasourdie n'est-elle donc composée que de gens ignorant le savoir-vivre ? s'impatienta l'autre.
    - Non, bien au contraire. En Arasourdie, nous parlons avec respect des rois et n'agressons pas un étranger sans raison.
    - Vous ne savez pas à qui vous parlez !
    - Mais si : au premier conseiller de Sa Majesté Zarastra IV, favori de sa fille, le renseigna obligeamment David.
    - Je suis Egbert de Crepkott, annonça le jeune homme blond en bombant le torse. Maintenant, répondrez-vous enfin à ma question ?
    - Naturellement. Je suis ici sur ordre de mon roi, pour lui ramener sa promise, la princesse Elisa, dont Sa Majesté Zarastra IV a promis la main au roi Alexis VI.
   Egbert de Crepkott en resta la bouche ouverte.
    - Je suis sûr que mon seigneur appréciera fort de savoir que vous êtes le favori de sa reine, continua David sur le même ton calme. Je précise qu'il aime beaucoup les décapitations.
   Egbert de Crepkott fit un pas en arrière, alarmé.
    - De plus, vous devriez faire attention lorsque vous usurpez une identité. Je ne suis pas certain que Gabriel apprécierait de voir son nom porté par quelqu'un qui ne ressemble en rien à sa famille.
   Egbert marmonna une excuse inintelligible et la porte se referma sur lui. David respira profondément, chassant les miasmes de furie homicide qui infestaient l'entourage d'Egbert. Il sentit que Elsbeth se relaxait aussi.
    - Je ne suis pas la femme d'Egbert, dit-elle.
    - Je m'en doute, répondit David avec un sourire charmeur. Egbert est un mythomane. Je ne serais pas surpris que vous ne soyez pas folle non plus.
    - Vous allez me garder avec vous, comme une proie, une conquête ? demanda Elsbeth d'un ton agressif.
    - Pas le moindre du monde, jeune dame. Vous êtes entièrement libre d'aller et venir. Néanmoins, je vous conseillerais de garder cette chambre, tandis que j'en choisirai une à côté. Je crains que Egbert n'ait que très peu envie de revenir ici.
   Elsbeth eut un mince sourire.
    - Non merci. J'ai mes quartiers ailleurs. Mais je vous suis reconnaissante de votre proposition.
   Son sourire s'effaça.
    - Etes-vous sûr à propos de ma folie ? Je veux dire... j'avais vraiment envie de tuer Egbert.
    - C'est lui qui en est cause, pas vous. J'ai moi-même ressenti cette envie et l'on m'a toujours considéré comme sain d'esprit. N'ayez crainte.
   Il sourit de nouveau et Elsbeth ne put s'empêcher de lui répondre. Puis, confuse, elle tourna les talons et s'enfuit. David regarda autour de lui. La chambre était propre et nette, mis à part les cordes qui traînaient encore par terre, et il se demanda depuis combien de temps Elsbeth endurait la folie d'Egbert. Il soupira et ressortit de sa chambre, errant dans les couloirs.
   Au détour d'une galerie, il tomba nez à nez avec Zarastra IV, lequel marchait en compagnie d'Egbert. Les yeux du jeune homme blond fulgurèrent quand il vit David. Egbert saisit le bras du roi.
    - C'est lui, Majesté, c'est lui ! s'écria-t-il d'une voix aiguë. Il avait un couteau à la main et a proféré des menaces contre moi ! Des menaces terribles !
   Il sembla à David que Zarastra IV le considérait d'un oeil encore plus sympathique.
    - Vous avez réellement fait cela, chevalier ? demanda-t-il d'un ton chaleureux qui échappa à Egbert, qui savourait sa victoire à l'avance. Il est quand même le dernier héritier des Crepkott, ajouta-t-il, semblant sous-entendre qu'il fallait ménager cette famille.
   David leva légèrement les sourcils et regarda Zarastra IV d'un air étonné.
    - Comment, Votre Majesté, vous avez cru pareil mensonge ? répondit-il alors que Egbert se décomposait, lâchant soudainement le bras de Zarastra IV. Mais Egbert n'a aucun lien avec les Crepkott : je connais bien Gabriel de Crepkott et il préférerait mourir de honte plutôt que voir un tel homme porter son nom.
   David savait que Egbert ne craignait rien par cette dénonciation ; dans des royaumes comme Arasourdie ou Irrymation où la folie était loi, le mensonge n'était qu'une forme particulière de la folie. Zarastra IV regarda Egbert longuement, au point que le jeune homme blond commençait à trembler, puis éclata de rire.
    - Prodigieux ! J'ai pourtant gobé ce mensonge sans le moindre doute. Egbert, laissez-moi, je veux parler avec le chevalier.
   Trop heureux de s'en tirer à si bon compte, Egbert obéit sur-le-champ. Zarastra IV reporta son regard sur David.
    - Chevalier, il me semble que vous avez écourté les présentations, tout à l'heure.
    - Je suis le chevalier David Dhenry, Votre Majesté.
    - Que vous a raconté Egbert ? L'histoire classique comme quoi il était le favori d'Elisa ?
    - Il a peut-être mentionné le nom de la princesse..., répondit prudemment David.
   Zarastra IV sourit.
    - Vous êtes un homme sur lequel on peut compter, chevalier David. Au fait, Egbert est un chasseur de dragons, ajouta-t-il d'un ton négligent.
   David sentit son sang se glacer.
    - Pas votre meilleur chasseur, j'espère ?
    - Non, bien sûr. Nous la recherchons actuellement.
   David, incorrigiblement distrait, ne nota pas la forme féminine du pronom. Il salua le roi et se retira. Se sentant désoeuvré, il retourna dans sa chambre. Il hésita à s'allonger un moment, mais la forme d'un mince corps encore imprimé sur le couvre-lit de velours l'arrêta. Elsbeth avait dû dormir là, sans même défaire le lit.
   Il soupira et alla à la fenêtre. Celle-ci, comme il l'avait prévu, donnait sur les jardins. Immédiatement, son regard accrocha la silhouette longiligne d'Egbert. Il devint tout de suite plus attentif quand il vit le jeune homme blond aborder une jeune fille en qui il reconnut Elsbeth. Au début, il ne bougea pas, se contenant de les observer distraitement, ne voulant pas donner à croire à Elsbeth qu'il la suivait. Mais quand il s'aperçut que Egbert tentait d'entraîner la jeune fille dans un lieu où elle ne voulait visiblement pas aller, il franchit l'appui de la fenêtre d'un saut très élégant et s'élança droit sur Egbert.
   Le jeune homme blond sentit une main se poser sur son épaule et une force supérieure à la sienne l'obliger d'une part à lâcher Elsbeth et d'autre part à pivoter sur ses talons. Il frémit de colère en voyant qu'il s'agissait de David.
    - Je vais vous faire passer le goût de vous occuper des affaires des autres ! s'exclama-t-il, furieux.
   David restait très calme, mais son regard bleu se chargeait de nuages.
    - Que souhaitez-vous que je fasse de lui, dame Elsbeth ? demanda-t-il poliment alors que sa main se faisait plus lourde sur l'épaule d'Egbert.
    - Laissez-le, chevalier David, soupira Elsbeth avec lassitude. Il fait partie des chasseurs des dragons et, en tant que tel, est sacré au peuple d'Irrymation.
    - Je ne fais pas partie d'Irrymation, dame Elsbeth, mais pour vous faire plaisir, je consens à le relâcher. Allez, Egbert, vous êtes libre. Mais pour votre bien-être, je ne peux que vous conseiller de ne plus vous approcher de dame Elsbeth. La prochaine fois que je vous vois l'importuner, je vous rosse d'importance.
    - Seriez-vous un esclave, sous vos dehors de chevalier ? persifla Egbert. Qu'êtes-vous pour Elsbeth, pour la protéger ainsi ?
    - Dame Elsbeth, je vous prie, Egbert ! le reprit David. Je suis, si elle veut bien de moi, son chevalier servant.
   Elsbeth le regarda, stupéfaite, puis eut un doux rire. Humilié, comprenant qu'une complicité se tissait entre Elsbeth et David, Egbert se dégagea et s'en alla, après un regard venimeux lancé au jeune chevalier.
    - Chevalier David, je crains que vous ne vous soyez fait un ennemi mortel.
    - Peu m'importe, dame Elsbeth. Je m'inquiète plus sur votre sort une fois que je serai parti. Je me doute bien que vous avez réussi à tenir jusqu'à maintenant sans mon aide, mais...
    - Détrompez-vous, chevalier David, je ne connais Egbert que depuis peu et je n'ai jamais été aussi libre que depuis votre arrivée.
   Il y eut un silence, puis Elsbeth reprit :
    - Vous partirez donc ?
    - Il le faut bien. Je dois ramener sa promise à mon roi.
    - Mais votre seigneur n'enverra-t-il pas quelqu'un ici pour maintenir les relations avec Irrymation ?
   David eut un léger sourire.
    - Pardonnez-moi, dame Elsbeth, mais je ferai tout pour persuader mon roi de choisir Gabriel de Crepkott, qui préférera sans doute la folie d'ici à l'enfer de là-bas...
   Il rougit brusquement et se tut, conscient qu'il venait de critiquer son roi, celui dont il était l'émissaire, devant une étrangère. Elsbeth lui mit la main sur le bras.
    - Ce sera un secret entre nous, chevalier David. Laissez-moi vous remercier de votre proposition pour être mon chevalier servant. C'est la première foi que l'on me propose une telle chose.
   Elle rit de nouveau, se pencha en avant, déposa un léger baiser sur la joue de David et s'enfuit prestement. Le jeune chevalier en resta pétrifié.

   Le lendemain, dans l'après-midi, David fut convoqué par Zarastra IV. Il avait tué le temps en jouant aux échecs avec le capitaine de la garde, qui lui rappelait Tréven. Le roi arpentait la salle de son trône d'un pas plutôt nerveux, mais réussit à adresser un sourire au jeune chevalier.
    - Nous l'avons retrouvée et nous l'avons envoyée chercher, annonça-t-il sans préciser de qui il parlait.
   David comprit immédiatement qu'il s'agissait du meilleur chasseur de dragons. La porte se rouvrit et Antoniel, l'ami de David, capitaine de la garde, entra, suivi par une silhouette en armure de cuir. David ouvrit de grands yeux : c'était une jeune femme !
    - Votre Majesté, voici Dragoni, dit seulement Antoniel.
   Il se retira, laissant Dragoni se camper face à son roi.
    - Dragoni, voici le chevalier David Dhenry, du royaume d'Arasourdie. Vous devrez le conduire à Draconiskaïa.
   Le chasseur de dragons se tourna vers David et le jeune chevalier fut frappé par l'hostilité de son regard.
    - Ne pouvait-il donc pas y aller seul ? demanda-t-elle avec dédain, d'une voix bien timbrée.
   Zarastra IV fronça les sourcils.
    - Dragoni, le chevalier David n'avait rien demandé. C'est moi qui lui ai proposé de l'aider.
   Le visage de Dragon ne s'adoucit pas pour autant.
    - Très bien, dit-elle à contrecoeur. Si le chevalier est prêt, nous partons sur-le-champ.
   Pour toute réponse, David salua Zarastra IV et ouvrit la porte, attendant visiblement que Dragoni passe devant lui. Le chasseur salua sèchement à son tour et sortit, très raide. David le suivit et ils allèrent directement aux écuries. Antoniel avait déjà donné des ordres pour que l'on selle Furiande et une mince bête alezane, nerveuse et vicieuse.

Texte © Azraël 1999 - 2002.
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