Erik
Isabelle ! Je suis triste et ma tristesse est violente !
Il n'est pas un sentiment de fureur que je ne ressente !
Qui pourrait, oserait, m'empêcher de tout casser,
Alors que ta main n'est pas là pour m'apaiser ?
Le monde entier pourrait être réuni ici,
Sans laisser de place, même pour un esprit,
Que cet opéra paraîtrait toujours aussi vide
A mon coeur soupirant après ton sourire timide.
La rumeur disait que tu étais ma prisonnière,
Mais je sais, moi, que je suis le captif et toi la geôlière.
En partant, tu as emmené avec toi ma seule lumière
Et je me heurte à l'ombre qui ne m'est plus familière.
Isabelle ! Je suis triste et ma tristesse est violente !
Il n'est pas un sentiment de fureur que je ne ressente !
Qui pourrait, oserait, m'empêcher de tout casser,
Alors que ta main n'est pas là pour m'apaiser ?
La fantôme qui faisait sa joie de hanter l'opéra
Est hanté à son tour par un esprit qui n'est plus là !
Si on avait appris à mes yeux comment pleurer,
Jamais tu n'aurais eu le courage de t'en aller !
Mes larmes t'auraient arrêtée, j'en suis certain,
Car tu n'aurais pas voulu être la cause d'un chagrin.
Isabelle ! Je suis triste et ma tristesse est mélancolique !
Mais tu n'es plus là et il ne me reste que la musique...
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The summoning
Copyright © Luis Royo.
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