Dans les longues forêts mornes et tristes,
Où se mêlent mille et cent pistes,
Quand le soir tombe lentement,
Le silence attend leur chant,
Mais rien ne s'élève vers la lune,
Rien ne déchire l'obscurité de la brune.

C'est un soir de loups, une nuit bleutée,
Quand les astres dispensent leur lumière cendrée
Et il manque le loup solitaire sur un rocher,
Hurlant sa peine vers le ciel illuminé,
Et il manque la horde sauvage courant silencieusement,
Ombre inquiétante au chant frissonnant.

A la lisière de la forêt, silhouette majestueuse,
Au charme étrange, à la beauté ténébreuse,
Même sujet tabou, ta peur hante encore les hommes,
Preuve en est les façons dont ils te nomment.
Ils refusent de tenter de vous comprendre
Les forêts pleurent à vous attendre.

Ce sont les soirs de loups, ces nuits bleutées,
Sous les feuilles doucement agitées,
Et ne reste plus que le mince loup esseulé,
Hurlant à la lune du haut de son rocher.
Ce sont les soirs de loups dont l'immensité
Retentit du long hurlement sans pitié.

Loup, petit loup,
Perdu des tribus,
Loup, petit loup,
Perdu dans les flux,
Entends mon cri,
Entends mon chant :
C'est l'appel du pays,
C'est l'appel de ton sang.

Loup, petit des loups,
Reviens parmi nous
Hurler dans le soir,
Hurler tout ton espoir.
Enfant sans parent,
Mais fils de mon sang,
Loup, petit des loups,
Reviens hurler parmi nous.

Ecoute ce silence,
Regarde la nuit
Et vois notre espérance,
Quand tout s'enfuit.
Dans ta grande ville
Sombre et grise,
Plus de vie tranquille,
Plus de douce brise.

Loup, petit des loups,
Reviens parmi nous
A la lisière des forêts,
Sentir la mousse sous tes coussinets.
Les bois sont ton domaine,
Va où ta course te mène,
Mais loup, petit des loups,
Reviens parmi nous...

Des loups, en photos et par un dessinateur anonyme...
Bordure Wolf Tapestry, de Silverhair
Boutons Running Wolf, de Silverhair