Eohl
Ivory, avant que l'océan ne te ferme ses portes à jamais,
Ecoute un instant la complainte de quelqu'un qui t'aimait !
Petite soeur, je pensais te garder auprès de moi plus longtemps,
J'espérais entendre ton rire au palais encore quelque temps !
Mais tes yeux se portaient toujours vers un autre monde
Et son chant fut plus fort que ne l'était celui de l'onde.
Ivory, attends encore, quand l'océan ferme ses portes derrière toi,
Ralentis tes pas tandis que mes yeux te voient pour la dernière fois !
En toute confiance, j'avais mis mon coeur entre tes mains,
Sans savoir qu'un jour, tu emmènerais au loin mes lendemains !
Petite soeur, je t'en prie, dans ton monde loin des fonds sous-marins,
N'oublie pas que les sirènes ne sont pas des lamantins !
Ivory, alors que les portes de l'océan te sont fermées pour le reste des temps,
Verse au moins une larme pour celui dont tu étais une des enfants !
C'était trop de joie pour moi que te voir tout au long du jour,
Il a fallu que je partage ce bonheur et on m'a pris ton amour...
Ecoute la complainte de ton frère aîné, écoute son dernier chant !
Pars maintenant, petite soeur, puisque se ferment les portes de l'océan !
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