Air

Hymne du phénix

Vole, phénix, vole, toujours plus haut,
Eloigne-toi à tire-d'aile du tombeau,
Rejoins les cieux des bienheureux
Jusqu'à ce que le vertige te fasse fermer les yeux.

Prends ton essor, digne oiseau majestueux !
La fatigue ne peut vaincre tes ailes de feu
Et l'appel de ton Dieu résonne de plus en plus fort,
T'attirant vers Lui pour t'arracher à la mort.

Va, phénix, va, élève-toi encore et encore,
Jusqu'à rejoindre la plus belle météore.
Il n'est rien qui puisse t'abattre au sol,
Quand les hautes sphères célestes encouragent ton vol.

Quitte ce monde ici-bas, quand t'appelle l'éternité,
Envole-toi, oiseau de feu, pour voir l'humanité.
Et nous, pauvres mortels, nous regardons l'or de tes plumes
Qui nous donne l'impression que les cieux se consument.

Va, phénix, va, pars retrouver tes semblables
Qui depuis longtemps ont quitté les sables,
Et avec eux, oiseau fabuleux, beau et mélancolique,
Pars à la conquête du ciel mystique.

Ouvre tes ailes, grand phénix de lumière,
Et quand tu quittes la terre que tu laisses loin derrière,
Ô oiseau de cinabre, avec ton port fier et altier,
Tu es alors symbole solaire de renaissance et d'éternité.

Vole, phénix, vole, élève-toi avec les laudes,
Laissant derrière toi tes cendres encore chaudes.
Fier, ailes d'or grandes ouvertes sur le ciel en feu,
Tu restes à jamais suprême cadeau de Dieu.

Andromeda Rising, de Jeffrey K. Bedrick
Andromeda Rising
Copyright © Jeffrey K. Bedrick 1994.
Used with permission
Chant du vent

Et doucement se lève la légère brise,
Caressant l'eau que le soleil irise,
Chantant dans les branches aux mille feuilles,
Chant que tous les arbres recueillent.

Et lentement souffle le doux zéphyr
Pour que les fleurs ne se sentent pas flétrir,
Chantant avec les oiseaux toutes les merveilles,
Chant accompagnant le bourdonnement des abeilles.

Et régulièrement bruisse le calme alizé
Sous le ciel d'été, sous le ciel étoilé,
Chantant avec les vagues de l'océan,
Chant répondant aux sirènes au coeur inconstant.

Et du nord descendent les élésiens,
Au milieu des tourbillons aériens,
Chantant pour faciliter le dur labeur,
Chant rafraîchissant au coeur de la chaleur.

Et victorieusement siffle le violent mistral
Allant du continent vers le littoral,
Chantant avec les flots, avec les cigales,
Chant que reprennent les vagues triomphales.

Et sur le désert vient le sec harmattan
Qui dessèche tout, jusqu'au temps,
Chantant pour qu'éclosent les fleurs de sang,
Chant ouvrant les lèvres assoiffées en un chœur fervent.

Et sur l'Egypte règne le chaud khamsin
Accompagné par un malicieux djinn,
Chantant pour accompagner le muezzin,
Chant que reprend la crue du Nil au doux spleen.

Et au Sahara fouette l'étouffant sirocco
Qui forme des dunes avec le sable chaud,
Chantant pour réjouir l'ermite sur son pilier,
Chant qui répond au cri du chamelier.

Et sur les ergs infertiles rugit le simoun des sables,
Poison aux tempêtes qui accablent à rendre pitoyables,
Chantant avec violence sa tourmente,
Chant qui contraste avec le soupir de l'attente.

Et violemment gémit le froid aquilon
Quand depuis longtemps est passé le temps de la mousson,
Chantant dans l'encens bleu des horizons,
Chant suivi des souffles condensés de glaçons.

Et finalement hurle le glacial blizzard
Au souffle mordant et brûlant au hasard,
Chantant avec les tourmentes de neige,
Chant déplorant la solitude de son cortège.

Et sans distinction, tous se lèvent en un typhon,
Vent du large, vent d'aval, vent d'amont,
Chantant dans l'oeil du cyclone,
Chant que reprennent les vents en toute zone !

Blue lair, de Jeff Easley
Blue lair, détail
Copyright © Jeff Easley.
Dragons of Summer Flame, de Larry Elmore
Dragons of Summer Flamme
Copyright © Larry Elmore.
Used with permission

Andromeda Rising. Copyright © Jeffrey K. Bedrick1994. Used with permission
Blue Lair. Copyright © Jeff Easley
Dragons of Summer Flame. Copyright © Larry Elmore. Used with permission
Bordure et boutons Hawk and Horn, de Silverhair

The Art of Jeffrey K. Bedrick

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Silverhair